Non classifié(e) – APFV https://www.apfv.ca/fr/ Tue, 07 Mar 2023 19:22:22 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 RELÈVE: LE GÈNE DES SERVICES FINANCIERS https://www.apfv.ca/fr/releve-le-gene-des-services-financiers/ https://www.apfv.ca/fr/releve-le-gene-des-services-financiers/#respond Wed, 01 Apr 2020 19:55:54 +0000 https://www.apfv.ca/?p=501

Extrait du Magazine des Professionnels en Services Financiers créé par La Chambre de la Sécurité Financiè. Édition Printemps 2020- Page 11, écrit par Nicolas Ritoux

Afin de lire le magazine cliquer ici, Le Magazine des professionnels en Service Financiers

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L’APCSF veut sauver les frais d’acquisition reportés https://www.apfv.ca/fr/lapcsf-veut-sauver-les-frais-dacquisition-reportes/ https://www.apfv.ca/fr/lapcsf-veut-sauver-les-frais-dacquisition-reportes/#respond Mon, 10 Feb 2020 20:04:55 +0000 https://www.apfv.ca/?p=408 […]]]>  

L’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) publie une pétition adressée au ministre des Finances pour lui demander de ne pas abolir les frais d’acquisition reportés. 

Au moment de publier cet article, la pétition avait été signée par près de 1150 internautes. Le document est offert en français et en anglais.

L’APCSF demande aux conseillers de la signer en ligne ou de l’imprimer et de l’envoyer à M. Éric Girard, le ministre des Finances. L’Association a rencontré M. Girard le 8 janvier dernier. Elle lui avait exprimé son inquiétude quelques semaines après que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé l’interdiction prochaine des frais d’acquisition reportés. « Le Ministre nous a dit qu’il regarderait cela attentivement », précise Flavio Vani, le président de l’APCSF.

GARDER UN ACCÈS AUX CONSEILS POUR TOUS

« Il faut faire savoir au Ministre qu’il est très important pour les conseillers, et surtout pour la clientèle, de garder la possibilité que les citoyens du Québec aient accès aux services financiers », explique M. Vani, qui s’attend à des milliers de signatures dans les prochains jours.

C’est que, pour l’APCSF, les frais d’acquisition reportés permettent aux ménages ne pouvant pas placer plus de 100 000 $ en épargne de bénéficier des services d’un conseiller financier. Le report des frais permet d’étaler la charge d’investissement dans un placement. De plus, ce système incite les épargnants à maintenir leurs placements durant une certaine durée, jusqu’à sept ans, ce qui leur évite le paiement de frais de sortie.

Cela explique notamment la bonne performance des fonds à frais d’acquisition reportés, comparativement aux fonds à honoraires, expliquait Fabien Major en entrevue à RDI l’an passé.

Sans ces frais d’acquisition reportés, les ménages au revenu modeste n’auront plus les moyens de consulter un conseiller financier. Et les conseillers indépendants ne pourront plus subsister, affirme le président de l’APCSF.

« Les gens fortunés auront toujours les moyens de consulter des fiscalistes, des comptables et des conseillers financiers, souligne M. Vani. Mais les petits épargnants n’auront pas d’autre choix que d’aller dans une banque se faire donner des produits de réseaux de distribution intégrés. »

Le premier impact d’une abolition des frais d’acquisition reportés sera de décourager la relève en matière de conseil financier indépendant, prévient M. Vani.

Article Originale

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Analyse de Besoin Financier, en ai-je vraiment besoin? https://www.apfv.ca/fr/analyse-de-besoin-financier-en-ai-je-vraiment-besoin/ https://www.apfv.ca/fr/analyse-de-besoin-financier-en-ai-je-vraiment-besoin/#respond Mon, 13 Jan 2020 19:39:59 +0000 https://www.apfv.ca/?p=294 […]]]> Une analyse de besoins financier (ABF) vous permet d’avoir un portrait de vos finances afin de pouvoir améliorer votre situation financière présente ou même commencer votre parcours financier de bon pied !

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Les commentaires contenus dans le présent document constituent une discussion générale sur certaines questions qui ne sont considérées qu’à titre d’information générale et ne doivent pas être considérés comme des conseils fiscaux ou juridiques. Veuillez obtenir des conseils professionnels indépendants, dans le contexte de votre situation particulière. Ce texte /vidéo a été conçue et produite par Flavio et Violetta Vani, conseillère en fonds d’investissement chez Investia Services financiers inc., et ne reflète pas nécessairement l’opinion d’Investia Services financiers inc. Les informations contenues dans cet article proviennent de sources que nous croyons fiables, mais nous ne pouvons garantir leur exactitude ou leur fiabilité. Les opinions exprimées sont basées sur une analyse et une interprétation datant de la date de publication et sont sujettes à changement sans préavis. De plus, ils ne constituent pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de titres. Les fonds communs de placement sont offerts par l’entremise d’Investia Services financiers inc. Les commissions, les commissions de suivi, les frais de gestion et les frais peuvent tous être associés aux placements dans les fonds communs de placement. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé peut ne pas se répéter.

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L’interdiction des FAR fait jaser https://www.apfv.ca/fr/linterdiction-des-far-fait-jaser/ https://www.apfv.ca/fr/linterdiction-des-far-fait-jaser/#respond Mon, 06 Jan 2020 19:42:00 +0000 https://www.apfv.ca/?p=371 […]]]>

La décision récente des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) d’interdire les commissions intégrées de certains types de produits suscite les réactions des conseillers.

Rappelons que les firmes de fonds d’investissement n’auront éventuellement plus le droit de verser des commissions aux courtiers au moment de la souscription, ce qui signifie la fin de l’option des frais d’acquisition reportés (FAR) et des frais de rachat associés. Cela vise à éliminer l’incitation à recommander des produits d’investissement qui procurent des commissions au conseiller, soulignait récemment Conseiller.

Les firmes de fonds d’investissement ne pourront plus verser non plus de commissions de suivi aux courtiers qui ne font qu’exécuter les ordres sans fournir de conseils, tels que les courtiers exécutants. Cette interdiction supprimera la facturation de frais pour des conseils qui, dans les faits, n’existent pas. Notons que l’Ontario n’appliquera pas cette interdiction.

Ces interdictions seront publiées en 2020 et une période de transition de deux ans s’appliquera.

UNE INTERDICTION TROP PARTIELLE ?

Transition ou pas, Fabien Major, planificateur financier de Gestion de patrimoine Assante/Équipe Major n’en démord pas : ces changements, qui s’annonçaient depuis longtemps, n’en constituent pas moins une drôle de décision. « Je suis plutôt perplexe qu’on ait choisi de ne cibler qu’une seule catégorie de produits, nous a-t-il confié. Je suis très déçu que les ACVM n’aient pas jugé bon d’inclure tous les produits à restriction au rachat à tous les canaux de distribution. »

Lui-même se dit totalement contre les restrictions au rachat des produits, pour tous les produits financiers, sans exception. CPG, fonds distincts, actions de fonds de syndicats et billets liés, aucun produit financier à terme non rachetable ne trouve grâce à ses yeux. Il dénonce les institutions qui vendent des certificats non encaissables avant terme à des épargnants novices aux finances précaires ou encore à des aînés octogénaires et nonagénaires.

« Tous les jours, les associés de notre cabinet et moi observons ce genre d’abus aux dépens de gens vulnérables, déplore-t-il. La solution est pourtant simple : mettre fin immédiatement à la vente de tels produits pour toutes les catégories d’épargnants. Fini les entraves pour tous. »

Léon ­Lemoine, planificateur financier à ­Whitemont, et Philippe ­Ventura, associé chez ­Chevalier ­Meunier et associés, avaient aussi avancé des arguments semblables en faveur de l’abolition des commissions intégrées dans un article de Conseiller.

MENACE AU CONSEIL?

Le cabinet de Fabien Major favorise depuis un bon moment le travail à honoraires. Flavio Vani, président de l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF), craint toutefois que l’abolition des commissions intégrées ne réduise l’offre de service-conseil aux plus petits épargnants, qui n’ont pas les moyens de payer des honoraires. Un avis que partageait Hélène Gagné, gestionnaire de portefeuille à Peak Gestion privée, dans cet article de La Presse.

Flavio Vani cite l’exemple du Royaume-Uni, où les commissions intégrées ont été abolies. Les firmes ont rapidement rehaussé le solde minimal requis dans les comptes, et le nombre d’ouvertures de nouveaux comptes pour les petits investisseurs (de 30 000 à 100 000 livres sterling, soit de 52 290 à 174 300 $CA) a diminué.

« Le nombre de représentants a baissé et le nombre d’épargnants aussi, à tel point que le gouvernement a mis en place des mesures pour encourager les épargnants à obtenir du conseil financier, rappelle-t-il. Est-on plus avancé si le gouvernement doit payer pour appuyer les épargnants de cette façon? »

Le gouvernement britannique a notamment permis aux investisseurs de retirer jusqu’à 1 000 livres (1 743 $CA) de leur caisse de retraite sans conséquences fiscales, afin de pouvoir payer des conseils financiers.

Par crainte que l’interdiction des commissions intégrées ne cause des lacunes en matière d’offre de services-conseils, des juridictions, comme la Suède, Hong Kong, l’Allemagne et la Nouvelle-Zélande, ont écarté cette option après l’avoir envisagée.

L’ONTARIO FAIT BANDE À PART

Flavio Vani croit que la décision des ACVM nuira surtout aux conseillers indépendants. « Les frais de sortie et les commissions intégrées servent de revenu aux représentants, afin qu’ils puissent continuer à pratiquer tout en servant des clients qui commencent à investir et n’ont pas immédiatement de gros montants à placer », rappelle-t-il.

Il ne comprend pas pourquoi le Québec accepte d’aller dans cette direction, alors que l’Ontario s’y refuse. Dès septembre 2018, le gouvernement ontarien avait en effet annoncé qu’il ne se conformerait pas aux changements proposés par les ACVM. Il affirmait que ces changements feraient disparaître un mode de paiement pour l’achat de fonds communs de placement qui permet aux familles et aux investisseurs ontariens d’économiser pour leur retraite et de poursuivre d’autres objectifs financiers. Ces changements nuiraient aussi aux affaires des représentants, selon le ministère des Finances de notre province voisine.

L’Institut des fonds d’investissement du Canada a pour sa part soutenu le 19 décembre dernier qu’il aurait préféré « une approche nationale harmonisée visant à préserver les choix de paiement des investisseurs, assortie d’une transparence absolue en matière de frais ». L’organisme partage l’avis de l’APCSF et juge que la disparition des commissions intégrées finira par nuire aux petits épargnants. Il étudie présentement les changements annoncés par les ACVM et attend leur version définitive, prévue plus tard en 2020.

Les avis restent donc partagés sur cette question importante. En 2017, 91 des 141 mémoires déposés lors d’une consultation des ACVM sur le sujet s’opposaient à l’abolition de ces commissions. Deux ans plus tard, le débat continue de faire rage. Les prochaines années permettront de juger des conséquences concrètes de la décision des ACVM sur l’industrie et sur les épargnants.

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Hardbacon : le nouveau répertoire de conseillers inquiète https://www.apfv.ca/fr/hardbacon-le-nouveau-repertoire-de-conseillers-inquiete/ https://www.apfv.ca/fr/hardbacon-le-nouveau-repertoire-de-conseillers-inquiete/#respond Mon, 08 Jul 2019 19:57:00 +0000 https://www.apfv.ca/?p=395 […]]]>

Fraîchement mis en ligne, le nouveau site d’évaluation des conseillers de Hardbacon a reçu un accueil partagé dans l’industrie. Si certains y voient une excellente façon de faire connaître leurs services auprès de clients potentiels, d’autres craignent les dérives que pourraient occasionner un tel outil.

« Évaluer les services professionnels d’un conseiller, ce n’est pas du tout comme évaluer la propreté d’un appartement sur Airbnb », argue Flavio Vani, président de l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF).

S’il explique n’avoir aucun problème avec le lancement d’un nouveau répertoire dans lequel les conseillers peuvent personnaliser leur profil, il se dit mal à l’aise avec le fait que les clients puisent juger le travail de leur conseiller sur un site « à but lucratif ».

« Un commentaire maladroit peut affecter une carrière entière, déplore-t-il. Je crains que les choses dérapent. On ne connaît pas les motifs des gens qui publient les évaluations. »

Flavio Vani se dit d’ailleurs prêt à défendre les membres de l’APCSF en cas de problème avec les évaluations sur le site. « On va regarder attentivement les critiques qui vont y être publiées », assure-t-il.

Hardbacon définit son service comme « le TripAdvisor des conseillers financiers au Canada ». À l’heure actuelle, 120 000 conseillers de toutes les provinces canadiennes sont répertoriés, soit les conseillers en placement, les représentants en épargne collective et les planificateurs financiers.

En entrevue avec Conseiller la semaine dernière, le cofondateur et PDG de Hardbacon, Julien Brault, a expliqué que sa firme va s’assurer qu’il n’y ait pas de diffamation ou de propos calomnieux dans les évaluations qu’écrirons les utilisateurs sur la plateforme, sans toutefois pouvoir faire « une enquête pour chaque commentaire ».

PROBLÈMES DE FIABILITÉ

Michel Mailloux, planificateur financier et expert en conformité financière, émet lui aussi de sérieuses réserves par rapport au nouveau service de Hardbacon. « Ce n’est pas une mauvaise idée en soi, mais pourquoi vouloir dédoubler le répertoire de l’Autorité des marchés financiers (AMF), la seule liste fiable? », demande-t-il.

M. Mailloux dit avoir identifié deux planificateurs financiers dans le répertoire de Hardbacon qui ne figurent plus dans celui de l’AMF. Il déplore également le fait qu’un représentant ait écrit dans son profil personnalisé qu’il offre des services de planification financière alors qu’il ne détient pas le titre de planificateur financier. « C’est une faute déontologique commise par ce représentant. Hardbacon a une responsabilité de s’assurer que les informations transmises sur son site ne soient pas erronées », soutient-il.

Michel Mailloux critique aussi le fait qu’Hardbacon transmette l’adresse, le numéro de téléphone et les permis détenus par les représentants, des informations considérées comme privées par l’AMF, dit-il. « Je ne sais pas trop comment ils ont fait pour avoir ces informations, car on ne peut pas obtenir le registre de l’AMF, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. De plus, l’AMF publie ces informations en ligne à des fins de protection du public, pas à des fins commerciales. D’un point de vue éthique, j’ai un problème avec ça ».

Malgré les réserves exprimées par certains représentants de l’industrie, plusieurs conseillers semblent heureux du lancement du répertoire d’Hardbacon. Certains ont salué le lancement du site sur les réseaux sociaux, alors que d’autres ont déjà accédé au répertoire pour personnaliser leur profil.

De son côté, l’AMF rappelle que les investisseurs doivent toujours consulter son site web avant de choisir un représentant pour vérifier que celui-ci et son entreprise sont inscrits. « L’Autorité ne vérifie pas l’exactitude de l’information fournie sur un site externe au sujet de l’inscription d’une personne », précise le régulateur. De plus, l’AMF appelle à la vigilance en ce qui concerne les évaluations personnelles des usagers, et insiste sur le fait que « les sites comme TripAdvisor peuvent convenir des faux avis ».

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Canac mise en demeure https://www.apfv.ca/fr/canac-mise-en-demeure/ https://www.apfv.ca/fr/canac-mise-en-demeure/#respond Tue, 30 Apr 2019 19:52:00 +0000 https://www.apfv.ca/?p=391 […]]]>

La chaîne de quincaillerie Canac doit cesser « immédiatement » sa campagne publicitaire lancée au début du mois d’avril, exige l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF).

Dans un communiqué diffusé lundi, l’APCSF indique avoir fait parvenir une mise en demeure à la compagnie par l’entremise de son avocat, Me Maurice Charbonneau. Concrètement, l’Association somme Canac de « retirer immédiatement sa publicité tendancieuse », car celle-ci « dénigre le travail des conseillers en services financiers ».

« Quand vous voyez une publicité dans laquelle on laisse tomber du plâtre du plafond sur un conseiller en train de travailler avec son client et qu’une voix off dit que “Canac aide pour vrai”, il est clair que ça vise à discréditer notre profession. Alors même si ce n’est pas directement une insulte, c’est en tout cas sans aucun doute discriminatoire et cela mérite donc une réponse forte. Dans notre industrie, la confiance et la crédibilité sont la base de toute relation avec les consommateurs, et nous ne permettrons pas que cela soit remis en cause », explique Flavio Vani en entrevue avec Conseiller.

« NOUS VOULONS QUE LA PROFESSION SOIT RESPECTÉE »

« Depuis deux ou trois ans, les conseillers sont devenus en quelque sorte des têtes de Turc, poursuit le président de l’Association. Nous sommes attaqués régulièrement, soit par des groupes de pression dans le cadre du MRCC 2, soit par d’autres groupes qui veulent nous retirer nos commissions, entre autres. Et aujourd’hui, on voit cette campagne de publicité qui fait rire de nous. Alors maintenant, ça va faire! La crédibilité de notre profession est vitale, et l’APCSF et tous ses membres pensent qu’elle passe avant tout par le respect de son travail. On en a marre d’être pris pour cibles. À un moment, il faut donner un coup d’arrêt à ces tentatives de décrédibiliser notre métier et ce moment est arrivé. »

Flavio Vani estime par ailleurs que « toutes ces attaques sont liées ». « On commence par dire qu’on veut davantage de clarté dans les commissions perçues et les services donnés aux clients. Ensuite, il y a une campagne pour pousser à la suppression des commissions au prétexte que les professionnels seraient trop gourmands. Maintenant, c’est au tour de certains commerçants de laisser entendre aux consommateurs que l’industrie du conseil serait quelque chose d’inutile, voire futile, et que le fait de rencontrer un conseiller en services financiers n’apporterait rien puisque, en réalité, on peut très bien se débrouiller tout seul. »

Jugeant que la balle est désormais dans le camp des dirigeants de Canac, Flavio Vani appelle ces derniers à « prendre toutes leurs responsabilités ». « Mais de notre côté, prévient le patron de l’APCSF, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cesse cette campagne qui dénigre notre profession. Y compris, si cela s’avérait nécessaire, en allant devant la justice comme c’est notre droit car, en tant que syndicat professionnel, nous avons pour mandat de défendre l’intérêt et la crédibilité de nos membres et de la profession. »

CANAC FAIT PREUVE D’« UN PROFOND MÉPRIS »

Le président de l’APCSF n’est pas le seul acteur de l’industrie à avoir été choqué par le message véhiculé dans les récentes publicités de Canac, qui suggère aux consommateurs de laisser tomber la demande de conseils pour faire des choses plus « utiles » et se conclut avec le slogan « Canac aide pour vrai », sous-entendant ainsi que ce n’est pas le cas avec les conseillers. Ces publicités « massacrent la profession des conseillers », regrette par exemple Daniel Guillemette.

Le président de Diversico, Experts-Conseils accuse même la chaîne de quincaillerie de faire preuve d’« un profond mépris pour les 32 000 conseillers du Québec qui “aident pour vrai” les clients qu’ils desservent ».

Dans une récente entrevue accordée à Conseiller, Daniel Guillemette se disait par ailleurs inquiet de l’incidence que cette campagne publicitaire pourrait avoir sur les consommateurs en général. « Canac montre un conseiller qui a l’air d’un sans-dessein et qui ne sert à rien… [La chaîne de magasins] traite la profession de conseiller de manière disgracieuse pendant que l’État dépense des fortunes pour faire valoir la valeur du conseil », déplorait-il.

Le patron de Diversico faisait en outre remarquer qu’il n’existe, a priori, aucun lien entre un quincailler et le fait d’aider les Québécois à mettre de l’ordre dans leurs finances personnelles. Au contraire, même, concluait-il, puisque l’objectif de Canac est d’amener les gens à dépenser davantage en achetant ses produits.

DES PUBLICITÉS « DÉPLORABLES », SELON LA CSF

La Chambre de la sécurité financière avait elle aussi réagi, jugeant les publicités de la chaîne de quincaillerie « déplorables », selon sa porte-parole. « Des gens bien conseillés sont des gens bien protégés : la CSF et ses membres travaillent d’arrache-pied pour […] les sensibiliser à l’importance de l’épargne à la planification de la retraite, mais aussi à l’importance de faire affaire avec un professionnel certifié, formé et soumis à un code de déontologie rigoureux », avait notamment déclaré Priscilla Franken.

Or, avait-elle ajouté, « cette publicité vient dire aux Québécois que le travail de ce professionnel est futile et ridiculise 32 000 professionnels [qui aident] les consommateurs québécois à réaliser leurs projets, à atteindre leurs objectifs d’épargne et, accessoirement, à budgéter leurs achats en quincaillerie pour leurs éventuelles rénovations ».

Directeur du marketing pour Canac, Patrick Delisle s’était dit « étonné » des réactions suscitées par la campagne du réseau de quincailleries, faisant valoir que le message des publicités n’était pas de présenter les conseillers comme étant inutiles, mais simplement de montrer « qu’avec les vrais prix de fous chez Canac, on peut rénover à peu de frais ».

Contacté par Conseiller, il avait assuré que « les personnages financiers ainsi que leur environnement de travail sont présentés avec tout le professionnalisme que l’on connaît de ces cabinets ou travailleurs ».

Il avait également indiqué que le groupe n’avait pas l’intention de retirer les publicités en cause. « Nous sommes convaincus que notre approche ne brime pas la profession et saura faire sourire les consommateurs (…) sur les situations cocasses qui s’y déroulent », avait conclu le dirigeant.

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Des publicités de Canac déclenchent la grogne des conseillers https://www.apfv.ca/fr/des-publicites-de-canac-declenchent-la-grogne-des-conseillers/ https://www.apfv.ca/fr/des-publicites-de-canac-declenchent-la-grogne-des-conseillers/#respond Wed, 03 Apr 2019 19:49:00 +0000 https://www.apfv.ca/?p=385 […]]]>

Les récentes publicités du quincailler indépendant Canac semblent en froisser plus d’un dans l’industrie du conseil. Imitant une réclame vantant les services d’un cabinet financier, elles finissent sur un retournement humoristique qui suggère de laisser tomber les conseils au profit d’actions plus « utiles » et sur le slogan « Canac aide pour vrai », sous-entendant que ce n’est pas le cas avec les conseillers. Ces derniers, indignés par ce message, manifestent leur mécontentement.

 

« Les nouvelles pubs de Canac massacrent la profession des conseillers », peste Daniel Guillemette, président de Diversico, Experts-Conseils dans une publication LinkedIn partagée le 2 avril dernier. Dans son message, il donne l’adresse courriel du directeur marketing de l’entreprise et propose à tous ceux qui partagent son avis de lui faire parvenir leurs plaintes.

Lui-même a déjà fait connaître son déplaisir par courriel. Il déplore notamment un commentaire de Patrick Delisle, directeur marketing de Canac, qui affirme en entrevue avec Le Grenier que le slogan « Canac aide pour vrai » sous-entend les « valeurs de respect envers la clientèle ».

« Votre discours semble tellement contradictoire. D’un côté, vous faites la promotion de vos « valeurs de respect ». De l’autre côté, vous démontrez un profond mépris pour les 32 000 conseillers du Québec qui « aident pour vrai » les clients qu’ils desservent », peut-on lire dans le message que lui a adressé Daniel Guillemette, qu’il a partagé avec Conseiller.

En entrevue, le président de Diversico explique que lui-même ou sa pratique ne seront certainement pas touchés par ces publicités, mais il s’inquiète toutefois de l’incidence qu’elles pourraient avoir sur la société en général.

« Canac montre un conseiller qui a l’air d’un sans-dessein et qui ne sert à rien… Il traite la profession de conseiller de manière disgracieuse pendant que l’État dépense des fortunes pour faire valoir la valeur du conseil », affirme-t-il.

Le président de Diversico fait également remarquer qu’il n’y a pas de lien à faire entre un quincailler et le fait d’aider les Québécois à mettre de l’ordre dans leurs finances personnelles. Canac veut au contraire amener les gens à dépenser davantage, fait valoir Daniel Guillemette. Même si les prix sont bons, les gens vont dépenser quand même, ajoute-t-il.

L’APCSF SUIT LE DOSSIER

Au fait de la situation, l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) compte bien intervenir. Son président, Flavio Vani, a très vite été contacté à ce sujet par ses membres et a soumis le cas au conseil d’administration de l’Association.

« S’attaquer à des professionnels de la sorte est vraiment une mauvaise idée, affirme-t-il en entrevue avec Conseiller. Nous allons suivre cette affaire de très près. Nous allons voir si nous pouvons agir, au moins faire en sorte que la publicité soit retirée, autrement nous allons vérifier quelles sont les possibilités pour les obliger à le faire. »

En attendant, plusieurs de ses collègues ont déjà écrit à l’entreprise pour faire part de leur mécontentement.

« C’est tapageur et mesquin. Ces publicités sont faites de façon cavalière. À mon sens, c’est maladroit », estime Patrice Lortie, vice-président du conseil d’administration de l’APCSF, qui indique avoir contacté la Chambre de la sécurité financière (CSF) à ce sujet.

Du côté de cette dernière, on juge les publicités « déplorables », explique la porte-parole de la CSF Priscilla Franken. Discréditer le fait que les conseillers sont des professionnels va à l’encontre de la mission de protection du public de la Chambre, estime-t-elle.

« Des gens bien conseillés sont des gens bien protégés : la CSF et ses membres travaillent d’arrache-pied pour […] les sensibiliser à l’importance de l’épargne [et] de la planification de la retraite, mais aussi à l’importance de faire affaire avec un professionnel certifié, formé et soumis à un code de déontologie rigoureux », ajoute Mme Franken.

« Cette publicité vient dire aux Québécois que le travail dudit professionnel est futile [et] ridiculise 32 000 professionnels [qui aident] les consommateurs québécois à réaliser leurs projets, atteindre leurs objectifs d’épargne, et accessoirement, budgéter leurs achats en quincaillerie pour leurs éventuelles rénovations », s’insurge-t-elle.

PAS SI CHOQUANT

Cependant, ce ne sont pas tous les conseillers qui se sont sentis visés par la publicité.

« Personnellement, quand je les ai vues à la télévision, j’ai pouffé de rire. J’ai aimé qu’on se moque un peu du caractère très léché des réclames de certains cabinets, affirme ainsi Maxime Gauthier, chef de la conformité et représentant en épargne collective à Mérici Services financiers.

Il estime que le but des annonces n’était pas de discréditer la profession de conseiller et que cela n’aura aucune répercussion sur les clients.

« Ils vont continuer de nous apprécier et nous continuerons d’en avoir de nouveaux. Il faut savoir rire de soi-même et ne pas avoir la peau trop mince. »

Il comprend toutefois que d’autres aient une perspective différente. « On n’a pas tous les mêmes sensibilités », affirme-t-il.

CANAC SURPRIS PAR LES RÉACTIONS

Contacté par Conseiller, Patrick Delisle affirme avoir été surpris des réactions des conseillers. Il fait ainsi valoir que le message des publicités n’est pas de présenter les conseillers comme étant obsolètes, mais simplement de montrer « qu’avec les vrais prix de fous chez Canac, on peut rénover à peu de frais ».

« [Nous sommes étonnés de ce mécontentement] puisque les personnages financiers ainsi que leur environnement de travail sont présentés avec tout le professionnalisme que l’on connaît de ces cabinets ou travailleurs. Les lieux sont propres, les clients sont bien accueillis et la réaction lors de la scène humoristique est très posée et contrôlée », explique-t-il.

L’analogie avec les professionnels de la finance dans les annonces veut démontrer que, grâce aux prix réduits que propose le quincailler indépendant, les Québécois peuvent réaliser leurs projets sans s’endetter ou les planifier pendant des années.

« Les contrastes en humour sont souvent très puissants, c’est pourquoi les personnages sont plus grands que nature et les situations tout aussi improbables », explique Patrick Delisle, ajoutant que les économies réalisées sur les rénovations pourraient permettre à leurs clients d’investir dans leur retraite ou encore dans des REEE pour leurs petits-enfants.

Canac n’a pas l’intention de retirer les publicités. Elle fait valoir qu’une histoire peut être perçue de façon différente selon son auditoire.

« Nous sommes convaincus que notre approche ne brime pas la profession et saura faire sourire les consommateurs (comme c’est le cas jusqu’à présent) sur les situations cocasses qui s’y déroulent », conclut Patrick Delisle.

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